Un dimanche.

Soleil, chaleur, légère brise. Toutes les  conditions sont réunies pour une journée agréable et radieuse comme le premier sourire d'un Larméléon.

Dans son short de bain rouge et son teeshirt lycra blanc (uniforme officiel des sauveteurs en mer, d'ailleurs y a écrit SAUVETEUR en gros dans le dos), Koméo trône sur sa nacelle de surveillance. Il est assit là, sous l'ombre du petit parasoleil qui surplombe sa chaise haute, les jambes croisées, les jumelles pas loin.

Ce n'est pas parce que la météo est parfaite pour un jour de détente qu'il doit se prendre au jeu. C'est même tout l'inverse. Entre les civils, les surfeurs, les enfants, les vagues.... il y a beaucoup à faire. Mais si en plus on rajoute les pokémons domestiques qui ne savent pas nager et les pokémons sauvages parfois un peu trop territoriaux... il n'y a pas le droit à l'erreur.  
C'est qu'il a beau être une tête de linotte, son boulot il l'aime et il le fait bien. C'est vraiment un job fait pour lui. Alors monsieur guette de sa hauteur tout ce qu'il se passe sur la plage.

Une demoiselle joue au volley ball avec ses pokémons, c'est adorable. Bon, manque de bol l'un d'eux est un Psykokwak (Koméo adore les Psykokwak, ils sont très drôles) donc la partie est un peu bancale. Plus loin, un grand père barbu sort de l'eau. Avec son slip kangourou motif tropical et des lunettes trop grosses pour sa tête (qu'il a dû oublier d'enlever avant sa baignade) il a un look assez rétro et amusant. Un Baggiguane s'approche de l'eau pas très rassuré avec son dresseur qui l'encourage à affronter ses peurs pour devenir un meilleur combattant.

Bref, peu importe où Koméo pose les yeux, pour l'instant, tout roule.

En ce dimanche la famille Voltalini à l’exception du frère aîné, Anton, qui avait d’autres trucs de prévu, passe la journée à la plage. La jeune femme retire son débardeur et son short pour être en bikini, qu'elle avait préalablement mis dessous ses vêtements. Papa Voltalini a râlé. La jeune femme à répliqué qu'elle ne va quand même pas bronzer en combinaison de plongée. Maman Voltalini a alors donné raison à sa fille, en disant que eux aussi ont été jeunes et qu'il faut bien que jeunesse se passe. Les pokémons présents sont de sorties. Gavotte, Tango, Swing, Polka et Bachata s’amusent ensemble. Althea s’allonge sur le ventre, après avoir mis de la crème solaire, pour se mettre à bronzer.

La petite sœur des jumeaux, Lilou, vêtue d’un maillot de bain tout mignon avec des froufrous et une bouée à l’effigie de Dedenne bien évidemment et de brassards assortis a été aussi badigeonné de crème solaire. Après avoir fait une blague en collant des stickers qui représentent des Lovdisc, sur le maillot de bain de sa grande sœur, sur les fesses, fait un château de sable.

Quand soudain, c’est le drame ! Le château est piétiné après le passage d'un Voltoutou qui fait le foufou (il s’avère qu'Althea connait le Voltoutou puisqu'il s’agit de Fluffy, l’un des pokémons d’Asling). La petite Lilou, tire une moue comme si le monde s'était écroulé et se met à pleurer.

Hmm... Tout était parfait.

Oui, tout était parfait jusqu'à ce que Koméo remarque une certaine agitation d'un côté de la plage. C'était un peu loin, il lui fallu saisir ses jumelles pour observer ça plus en détails.

Il vit alors des plagistes se lever furibonds, un parasol sauter, un nuage de sable s'envoler... Mais c'était quoi ce bordel ? Koméo se penchait en avant sur sa chaise haute, comme si ça allait l'aider à voir d'encore plus près. Tomber, c'est tout ce qu'il allait réussir à faire s'il continuait comme ça.

Oh ! Mais là ! Il le voit ! Un Voltoutou chargé à bloc qui file à toute berzingue sur la plage. Juste derrière lui, un jeune homme affolé comme de son mieux pour le rattraper : son dresseur certainement. Personne n'a rien contre les pokémons mais il faut quand même savoir un peu tenir les pokémons capturés... comme si les pokémons sauvages ne créaient pas assez de problèmes sur l'île.

C'est là que le Voltoutou passa en trombe sur le chateau de sable d'une enfant. Une petite fille... Ca rappela cette fois, à Alola, où un Krabby sauvage était sorti du sable pile à l'endroit où sa petite sœur Némo avait construit un royaume sablé. Elle avait fondu en larmes... elle était inconsolable. Comme cette petite... Bon, trop, c'est trop. Koméo devait faire son devoir.

Il lâcha ses jumelles et descendit de sa tour de surveillance pour se diriger vers le Voltoutou. Il avait un peu de marche à faire avant de les atteindre, lui et son dresseur, mais peu importe. Dans cinq minutes, il leur dirait de se calmer et de ne pas déranger autant (oui parce qu'une plage c'est public, il y a toujours des petits gêneurs à droite à gauche -mais pas de tsunami comme Voltoutou-) les autres usagers.