Dans la brume matinale qui enveloppait les ruelles étroites de Safari, Ludmila émergeait, silhouette agile et déterminée, de sa modeste demeure. Son regard brillait d'une lueur singulière, celle de l'aventurière prête à défier les mystères qui se dressaient sur son chemin. Sa réputation de dresseuse éthologue était solidement établie dans la ville, et elle était connue pour sa capacité à résoudre les énigmes les plus complexes du monde Pokémon. En revanche, son esprit de roublardise, lui, était inconnu du grand public ... ce qui ferait peut-être les affaires de notre belle jeune femme à la chevelure de feu sombre encore aujourd'hui ?

Ludmila avait toujours préféré garder une part de mystère autour de ses talents moins conventionnels. Son savoir-faire en matière de manipulation, d'astuce et de ruse était une facette de sa personnalité qu'elle avait appris à dissimuler derrière le voile de son apparence innocente. Mais dans les ruelles étroites et brumeuses de Safari, elle se sentait chez elle, libre de déployer toute la palette de ses compétences, aussi bien celles de dresseuse éthologue que celles de roublarde habile.

Son esprit vif et rusé était un atout précieux dans ses aventures. Elle pouvait déchiffrer les comportements complexes des Pokémon tout en jonglant avec les subtilités des interactions humaines. Cette combinaison unique de compétences lui permettait de naviguer habilement dans les méandres de Safari, où chaque coin de rue recelait son lot de mystères et de défis.

Ainsi, tandis que Ludmila se dirigeait vers le Port de Safari pour résoudre le mystère de la disparition du Psykokwak, elle savait que son esprit de roublardise serait son allié secret. Avec un sourire en coin, Ludmila se promit de rester vigilante et prête à utiliser toutes les ressources à sa disposition pour percer le mystère qui se dressait devant elle. Car dans les ruelles brumeuses de Safari, rien n'était jamais ce qu'il semblait être, et c'était précisément là que résidait tout le plaisir de l'aventure.



Ce matin-là, Ludmila se leva avec une étrange agitation dans l'âme. Les nouvelles de la disparition du Psykokwak bien-aimé de Madame Céliflor avaient jailli comme une étincelle dans son esprit aventurier. Ludmila ne pouvait résister à l'appel de l'action, à l'occasion de se plonger dans un nouveau défi qui stimulerait son intellect et révélerait ses compétences de dresseuse éthologue.

Dans les premières lueurs de l'aube, alors que les ruelles étroites de Safari étaient encore plongées dans une brume matinale, Ludmila émergea de sa modeste demeure. Sa silhouette, agile et déterminée, semblait prête à affronter les mystères qui se dressaient sur son chemin. Son regard brillait d'une lueur singulière, celle de l'aventurière qui sait qu'une nouvelle épopée se profile à l'horizon.

Prenant une profonde inspiration, Ludmila sentit un soupçon d'excitation gonfler dans son cœur. Elle savait que cette journée promettait d'être remplie de défis et de découvertes. Avec une touche d'anticipation dans ses pas, elle se mit en route vers le Port de Safari, le lieu où les secrets se murmuraient entre les bateaux et où les rumeurs se mêlaient au bruit des vagues.

À mesure qu'elle avançait, le brouhaha des marchands ambulants et des pêcheurs s'élevait, créant une symphonie animée qui vibrait dans l'air matinal. Ludmila savait qu'elle était au bon endroit, là où les histoires prenaient vie et où les destins se nouaient dans un ballet mystérieux. Chaque pas la rapprochait un peu plus de son objectif, et chaque bruit, chaque odeur qui flottait dans l'air était une pièce du puzzle qu'elle s'apprêtait à assembler. Dans son esprit, elle imaginait déjà les scénarios possibles, élaborant des stratégies et prévoyant les obstacles qui pourraient se dresser sur sa route.

Mais pour l'instant, elle se contentait de savourer l'excitation de l'aventure qui l'attendait, prête à plonger tête la première dans les mystères du Port de Safari. Car pour Ludmila, chaque enquête était une opportunité de se dépasser, de repousser les limites de son savoir et de découvrir les secrets enfouis dans les recoins les plus sombres de ce monde merveilleux qu'est celui des Pokémon. Et ce matin-là, elle était prête à tout pour retrouver le Psykokwak disparu et ramener la paix à Madame Céliflor.

Dans la brume matinale, alors que les premiers rayons du soleil perçaient à peine à travers les nuages, Ludmila avançait avec précaution le long des quais du Port de Safari. Sa silhouette se fondait dans l'ombre des entrepôts, sa démarche agile trahissant une confiance tranquille. Elle avait flairé une piste, une lueur d'espoir dans l'obscurité de la disparition du Psykokwak de Madame Céliflor. Soudain, comme une apparition émergeant des brumes marines, Ludmila repéra une silhouette familière non loin du rivage. Un Psykokwak, solitaire et déambulant d'un air perdu, semblait chercher quelque chose avec une détermination frénétique. Sans perdre un instant, Ludmila se fondit dans l'ombre des quais, se camouflant dans les recoins sombres pour observer la scène avec une attention calculée.

Son esprit s'activa comme une machine bien huilée, échafaudant des plans et des stratégies pour capturer le Pokémon. Les yeux étincelants d'intelligence, elle analysait chaque mouvement, chaque signe d'impatience dans le comportement du Psykokwak. Mais alors qu'elle réfléchissait à la meilleure approche pour l'appréhender, un mouvement sur sa gauche attira son attention. Un autre Psykokwak, accompagné cette fois d'un Canarticho au plumage chatoyant, surgit de derrière un vieux tonneau, pataugeant joyeusement dans les flaques d'eau laissées par la marée montante. Ludmila sourit, réalisant que le destin lui offrait une opportunité unique. Avec une maîtrise subtile, elle sortit de sa sacoche une poignée de baies parfumées, choisissant avec soin celles qui étaient les plus appréciées des Psykokwak. Leurs arômes sucrés emplissaient l'air, attirant l'attention des deux Pokémon qui se mirent à gazouiller d'excitation.

Tandis que les deux créatures se rapprochaient, captivées par l'appel des baies, Ludmila savait que le moment était venu. D'un geste rapide et précis, elle déploya un sac en toile de jute, encercland le pokémon canard avec une adresse parfaite. En un éclair, le premier Psykokwak fut capturé dans la prison textile, tandis que le Canarticho observait la scène avec un mélange de curiosité et d'envie. Sans se laisser décontenancer, Ludmila se tourna vers le deuxième Psykokwak, lui tendant une baie parfumée avec un sourire complice. La créature, séduite par la promesse de cette friandise exquise, s'approcha avec méfiance avant de se laisser approcher. Ludmila caressa doucement son plumage du bout des doigts, sentant la confiance grandir entre eux.

Ainsi, grâce à sa ruse et à sa perspicacité, Ludmila avait réussi à capturer non pas un, mais deux Psykokwak ce matin-là. Elle savait que cette victoire n'était que le début d'une longue série de triomphes et d'aventures dans le monde captivant des Pokémon. Et tandis qu'elle reprenait sa route, le soleil levant illuminant son chemin, elle sentit une satisfaction profonde remplir son être, prête à affronter tous les défis que le destin lui réservait.




Alors que Ludmila contemplait les deux Pokémon capturés, elle réalisa soudain la difficulté de sa situation. Elle avait promis à Madame Céliflor de retrouver son Psykokwak perdu, mais maintenant qu'elle en avait capturé deux, comment choisir lequel lui rendre ? Un dilemme poignant s'empara de son cœur. D'un côté, il y avait le premier Psykokwak, celui qu'elle avait d'abord repéré, errant seul avec un air perdu sur le rivage. Elle sentait une affinité naissante avec lui, un lien qui s'était tissé au fil de leur rencontre. Mais de l'autre côté, il y avait le second Psykokwak, le compagnon du Canarticho, qui semblait déjà avoir trouvé sa place parmi les Pokémon du port.

Ludmila savait qu'elle devait prendre une décision rapidement. Le regard tendre de Madame Céliflor résonnait dans son esprit, la suppliant de ramener son cher Pokémon perdu. Avec un soupir résigné, Ludmila prit une décision. Elle s'approcha doucement des deux Pokémon, les observant avec une tendresse mêlée de détermination. Puis, d'un geste solennel, elle libéra le premier Psykokwak de son sac de jute, lui permettant de retrouver sa liberté. Le Pokémon regarda Ludmila avec reconnaissance avant de s'envoler vers l'horizon, retrouvant son chemin vers Madame Céliflor. Quand Ludmila revint auprès de cette dernière, elle lui raconta avec honnêteté ce qui s'était passé, du moins, selon SON honnêteté. La vérité était travestie de telle sorte que la jeune femme à la chevelure rouge sombre apparaisse comme une héroïne qui avait permis de retrouver le pokémon canard qui errait sans but et à la merci de n'importe quel prédateur.

La vieille dame la regarda avec gratitude, comprenant la difficulté de la mission. Mais son sourire radieux en voyant son Psykokwak revenir à ses côtés valait bien le coup ; puis elle repensait à son deuxième Psykokwak. Une potentielle mine d'or si ce dernier devait évoluer en Akwakwak un jour. Problème était qu'elle n'avait pas pris toutes ses pokéballs avec elle ... et la jeune éthologue savait très bien que le temps de captivité d'un pokémon dans ces conditions, revenait à mettre un timer en route. Il fallait agir vite ...

Ludmila observait avec une certaine tristesse le premier Psykokwak s'envoler vers sa maitresse, libéré de sa prison textile. Le Pokémon avait retrouvé sa liberté, mais son départ laissait un vide dans le cœur roublard de Ludmila. Elle se sentait à la fois soulagée d'avoir pu rendre un Pokémon à sa dresseuse sans avoir à faire mijoter un cas de conscience dans son esprit, mais aussi un peu désemparée devant la décision qui l'attendait.

Puis, se tournant vers le deuxième Psykokwak, toujours confiné dans l'autre sacoche en toile de jute, elle se demanda comment gérer cette situation délicate. Son regard croisa celui du Pokémon, qui semblait attendre avec une patience tranquille, comme s'il comprenait l'enjeu de la décision qui pesait sur Ludmila.

C'était un moment poignant, où le destin de deux Pokémon semblait suspendu à un fil ténu. Ludmila sentait le poids de la responsabilité sur ses épaules, consciente que le choix qu'elle allait faire aurait un impact sur la vie de ces créatures. Les yeux fixés sur le deuxième Psykokwak, elle ressentait toute la complexité de la situation. Choisir de le libérer signifiait renoncer à l'opportunité de l'ajouter à son équipe, mais elle savait au fond d'elle que ce n'était pas la bonne chose à faire. Ces Pokémon pouvaient éventuellement trouver une meilleure vie en étant revendu à bon prix pour un dresseur qui saurait s'en occuper. Pourtant, une part d'elle se demandait si elle ne faisait pas une erreur. Après tout, capturer des Pokémon était sa passion, son métier. Mais en cet instant, elle se rendait compte que sa connexion avec ces créatures dépassait de loin les simples batailles de dresseurs. Elle était là pour les piéger, certes, mais aussi pour veiller sur le bon fonctionnement de la chaine de la capture, même si cela signifiait parfois faire des sacrifices.

Avec une détermination résolue, Ludmila prit sa décision. Elle ouvrit la sacoche en toile de jute et libéra le deuxième Psykokwak, lui offrant la chance de retourner dans la nature, auprès de son compagnon et des siens. Le Pokémon émergea lentement, ses yeux exprimant à la fois la surprise et la gratitude. Ludmila lui sourit, sentant le poids de la responsabilité se dissiper peu à peu. Elle savait pertinemment que le Pokémon ne se doutait pas une seule seconde du destin qui l'attendait. Pourtant, derrière ce masque de compassion, Ludmila dissimulait ses véritables intentions. Alors qu'elle échangeait un regard empreint de fausse bienveillance avec le Psykokwak, une seule pensée occupait son esprit : la capture de ce Pokémon pour en tirer un maximum de bénéfices. Elle avait joué la comédie avec une habileté déconcertante, feignant un altruisme qu'elle ne ressentait pas. Son cœur battait avec excitation à l'idée d'ajouter ce Psykokwak à sa collection, de le dresser et de l'utiliser dans ses combats de Pokémon.

Pendant que le Pokémon s'éloignait avec une innocence touchante, Ludmila échafaudait déjà des plans pour le capturer. Elle savait qu'elle devait agir rapidement avant que le Psykokwak ne s'évanouisse dans la nature, loin de sa portée. Alors, sans perdre un instant, Ludmila se mit en chasse. Elle courait à travers les ruelles de Safari, suivant les traces du Pokémon qu'elle avait libéré de sa sacoche. Son esprit était rempli d'anticipation, ses sens en éveil à la recherche de la moindre opportunité de capturer sa proie. Elle savait que la traque serait difficile, que le Psykokwak était rusé et agile. Mais Ludmila était prête à tout pour atteindre son objectif, même si cela signifiait jouer un jeu de dupes avec sa conscience. Car dans le monde impitoyable des dresseurs Pokémon, la seule règle qui importait était celle de la victoire à tout prix. Et Ludmila était prête à en payer le prix, quel qu'il soit.

Déterminée à capturer le Psykokwak, Ludmila poursuivit sa traque avec une concentration féroce. Chaque fibre de son être était tendue vers cet objectif, chaque sens aiguisé à l'extrême pour anticiper les mouvements du Pokémon. Utilisant toutes ses compétences de dresseuse éthologue, elle se glissait silencieusement à travers les ruelles étroites de Safari, tel un prédateur traquant sa proie.

Chaque détail était important. Les indices laissés par le Psykokwak, les signes subtils de sa présence, tout était passé au crible de son esprit analytique. Elle étudiait chaque mouvement, chaque bruit, cherchant le moindre indice qui pourrait la rapprocher de sa cible. Ses pas étaient légers, presque imperceptibles, alors qu'elle se fondait dans l'ombre des entrepôts et des bâtiments, évitant habilement les regards indiscrets. Chaque instant était crucial, chaque décision pesée avec soin alors qu'elle poursuivait sa quête avec une détermination sans faille.

Les minutes s'écoulaient comme des heures, mais Ludmila ne faiblissait pas. Son esprit était en alerte, sa volonté inébranlable. Elle savait que la capture du Psykokwak ne serait pas facile, mais elle était prête à tout pour réussir. Et alors qu'elle avançait avec prudence dans l'obscurité des ruelles, Ludmila sentait une lueur d'excitation grandir en elle. Elle était proche, elle le savait. Le Psykokwak était là, quelque part, attendant d'être capturé par celle qui avait décidé de le défier. Ainsi, avec une détermination farouche et une expertise sans égale, Ludmila poursuivit sa traque, prête à affronter tous les défis que le destin mettrait sur son chemin. Car pour elle, rien n'était impossible quand elle mettait son esprit et son cœur au service de ses objectifs.


Finalement, après une poursuite intense et pleine de rebondissements, Ludmila réussit à acculer le Psykokwak dans un cul-de-sac. Le Pokémon, réalisant qu'il était pris au piège, tenta de riposter avec ses attaques psychiques, mais Ludmila était prête. Avec une précision chirurgicale, elle lança une Poké Ball, enveloppant le Pokémon dans un rayon de lumière rouge. Le suspense était à son comble alors que la Poké Ball tournait, emprisonnant le Psykokwak à l'intérieur. Puis, avec un cliquetis satisfaisant, la balle se figea, signifiant la réussite de la capture. Ludmila s'approcha de la Poké Ball, son cœur battant avec excitation. Elle savait que cette capture était plus qu'une simple victoire. C'était le fruit de sa détermination, de sa ruse et de son expertise en tant que dresseuse.

Avec un sourire triomphant, Ludmila ramassa la Poké Ball, sentant la satisfaction de savoir qu'elle avait réussi là où d'autres auraient échoué. Pour elle, cette capture représentait bien plus qu'un Pokémon de plus dans sa collection. C'était une affirmation de sa volonté, de sa capacité à surmonter les obstacles et à atteindre ses objectifs, quel qu'en soit le prix. Ainsi, avec son nouveau Psykokwak à ses côtés, Ludmila se sentait plus forte que jamais, prête à affronter tous les défis que le monde des Pokémon avait à lui offrir. Et alors qu'elle reprenait sa route, le soleil couchant illuminant son chemin, elle savait que cette capture marquerait le début d'une nouvelle ère de succès et d'aventures pour elle et son équipe.

Alors que Ludmila poursuivait sa ronde avec une concentration féroce, ses sens étaient tendus à l'extrême, captant le moindre mouvement dans les ombres des ruelles étroites de Safari. C'est alors qu'une ombre surgit soudainement du coin d'une ruelle, brisant le silence qui enveloppait la scène.  Une silhouette plutôt élancée se dessina : celle d'un officier Pokémon, vêtu de son uniforme officiel, arborant fièrement l'insigne de la Pokémon Ranger. À ses côtés, se tenait un jeune enfant, ses grands yeux écarquillés témoignant de sa surprise et de son excitation mêlées. Il pointait Ludmila du doigt, une expression oscillant entre la peur et l'émerveillement.

Surprise par cette irruption inattendue, Ludmila se figea sur place, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. Une bouffée d'appréhension monta en elle alors que l'agent Pokémon s'avançait d'un pas décidé, ses bottes cognant sur les pavés avec une assurance qui contrastait avec l'incertitude de Ludmila. Son regard scrutait chaque détail de l'apparence de Ludmila, évaluant chaque pli de ses vêtements, chaque mouvement de son visage. Ludmila sentait le poids de ce regard peser sur elle, une pression oppressante qui lui rappelait sa vulnérabilité dans cette situation inattendue.

L'officier Pokémon ne tarda pas à briser le silence tendu. Sa voix résonna dans l'atmosphère chargée de tension, un mélange subtil d'autorité et de bienveillance.

– Booonjour bonjour bonjouuuur… Vos papiers, s’il-vous plait ? demanda-t-il d'une voix calme mais ferme.

Ludmila sentit son estomac se nouer. Elle savait qu'elle était dans une position délicate. Bien qu'elle ait potentiellement toutes les raisons valables du monde de se trouver là, elle avait négligé des potentiels témoins de ses facéties, surtout si le mioche en question remettait en cause l'image d'un dresseur dans la région de Safari, de par ce qu'il avait vu. Elle tenta de garder son calme, son esprit cherchant frénétiquement une issue à cette situation délicate.

- Je... euh, je suis nouvelle dans la région et je... j'avoue que j'ai omis de les prendre avec moi en partant de l'appartement. Je peux allez les chercher immédiatement, si vous le souhaitez ? répondit-elle avec un sourire tendu.


L'officier Pokémon la scruta pendant un moment, évaluant ses paroles avec méfiance. Ludmila ne tenta même pas de fixer l'enfant du regard, ne voulant pas trahir sa position tout juste bancale. Elle profita du flou de la situation pour glisser ses doigts dans ses cheveux, furetant très légèrement du regard sur sa droite, comme pour indiquer à son Arcanin, qui était sur le point de parvenir jusqu'à eux, de faire demi-tour et de la laisser gérer seul pour un moment. L'adrénaline de l'instant, il fallait qu'elle en soit la maitresse unique. Hors de question de mettre en danger ses compagnons.

Ludmila sentit un mélange de soulagement et d'inquiétude l'envahir. Éviter une confrontation directe avec l'officier Pokémon avait été une réussite temporaire, mais elle savait que l'accompagnement de ce dernier à son appartement pouvait mettre en péril ses plans de capture du Psykokwak. Elle devait trouver un moyen de s'en sortir sans éveiller les soupçons, tout en préservant son objectif principal. Il fallait également qu'elle brouille ma piste du chien pokémon de cet agent, qui venait très certainement de renifler la présence de Phoebus qui s'était réfugié désormais dans une ruelle parallèle à la leur.

Elle acquiesça d'un geste de tête, masquant habilement son trouble derrière un sourire poli.

- Bien sûr, monsieur l'agent. Suivez-moi, c'est juste par ici. répondit-elle d'une voix calme, tout en priant pour que son appartement soit en ordre et qu'aucun indice compromettant ne soit visible à l'œil vigilant de l'officier.

Alors que Ludmila se mettait en route, son esprit était en ébullition. Elle échafaudait rapidement des stratagèmes, cherchant désespérément une solution pour se débarrasser du policier sans éveiller ses soupçons, tout en protégeant son butin de sa traque du Psykokwak. La situation était critique, mais Elle était prête à relever le défi, déterminée à atteindre son objectif coûte que coûte. Une myriade de scénarios tourbillonnaient dans son esprit. Elle envisageait toutes les possibilités, pesant les avantages et les inconvénients de chacune. Devrait-elle feindre une urgence soudaine qui nécessiterait son départ immédiat ? Ou devrait-elle tenter de distraire l'officier avec une conversation innocente tout en préparant discrètement son évasion ?



Ludmila sentait la pression monter à mesure qu'ils avançaient vers son appartement. Chaque pas était une course contre la montre, chaque seconde comptait. Elle devait trouver une solution rapidement, avant que ses plans ne tombent à l'eau. Mais malgré le stress et l'incertitude qui la submergeaient, une lueur de détermination brûlait dans les yeux flamboyant de la jeune femme à la chevelure flamboyante. Rien ne pourrait l'arrêter dans sa quête. Elle était prête à affronter tous les obstacles, à surmonter toutes les épreuves, pour atteindre son objectif ultime. Et cette fois-ci ne ferait pas exception.

Et alors que la rouge et l'officier pokémon approchaient de son appartement, une tension palpable remplissait l'air. La jeune femme sentait que le temps lui glissait entre les doigts, que chaque seconde passée en compagnie de l'officier risquait de compromettre davantage sa mission. Pourtant, elle devait garder son sang-froid, chercher une opportunité pour se débarrasser de lui tout en préservant son secret. Soudain, un bruit inattendu retentit derrière eux. Ludmila se retourna vivement pour découvrir que le filet laser rouge qui venait de sa poche révélait le Psykokwak capturé de la ruelle adjacente, agitant joyeusement ses ailes en direction du duo. Son apparition était totalement incongrue, et Ludmila sentit une pointe de panique monter en elle alors que l'officier se tournait vers le pokémon avec surprise.

L'agent ne pouvait pas ne pas être interpelé par cette situation. Alors très vite, la jeune rouge tenta de faire fonctionner son cerveau à plus de mille tours minute. Elle se précipita en direction du pokémon canard pour réagir, son esprit en mode survie.

- Oh, euh, c'est juste un... euh... un de mes acolytes pour notre spectacle de rue ! Oui, un spectacle de rue Pokémon ! Vous savez, des artistes de rue ont des Pokémon dressés pour divertir les passants. C'est assez courant ici à Safari ! improvisa-t-elle avec un sourire nerveux.

Ludmila s'accrocha à son explication avec détermination. Elle devait garder son calme, faire diversion, et espérer que l'apparition inattendue du Psykokwak suffirait à détourner l'attention de l'officier de son appartement et de ses véritables intentions. Pendant ce temps, le Psykokwak continuait de voleter autour d'eux, lançant des clins d'œil complices à Ludmila comme s'il était complice de sa ruse. La scène était totalement surréaliste, mais Ludmila priait pour que cela suffise à distraire l'officier et lui permettre de trouver un moyen de s'échapper sans éveiller les soupçons.

Face aux remarques acerbes de l'agent, Ludmila sentit son cœur battre plus fort dans sa poitrine. Elle savait qu'elle devait faire face à la réalité et reconnaître ses erreurs. Avec une pointe de résignation, elle hocha la tête, admettant finalement qu'elle n'avait pas les autorisations nécessaires pour organiser un spectacle de rue.

- Vous avez raison, monsieur l'agent. Je n'ai pas de licence ni d'autorisation écrite de la mairie. C'était une erreur de ma part, et je suis prête à en assumer les conséquences... avoua-t-elle d'une voix calme, mais empreinte de sincérité.

Les paroles de l'agent ne laissaient aucun doute sur la gravité de la situation. Ludmila se sentit prise au piège, obligée de choisir entre rendre le Psykokwak et affronter les conséquences de ses actes. Elle savait qu'elle devait agir vite pour éviter que la situation ne dégénère davantage. Se tournant vers l'enfant encore en larmes et en colère, Ludmila tenta de lui rendre le Psykokwak comme preuve de bonne volonté.

- Voilà monsieur l'agent. Le Psykokwak que vous recherchez est derrière moi. avoua-t-elle en montrant le petit pokémon canard jaune réfugié derrière sa jambe.

Mais au moment où elle voulu ouvrir la voie pour que l'agent puisse se diriger vers lui, le Psykokwak émit un cri aigu de protestation, refusant catégoriquement de quitter Ludmila. Il voletait autour d'elle, agitant ses petites ailes avec agitation, et tentait même de communiquer avec le Mastouffe de l'agent pour faire valoir son point de vue. Le pokémon aquatique ne semblait pas vouloir revenir vers le jeune garçon, qui montrait désormais des signes d'impatience et d'agressivité envers celui qui devait être son compagnon.

Quelque chose n'allait pas dans la réaction du pokémon volatile. Était-il effrayé par le petit garçon ? Leur relation avait-elle justifié le fait que ce pokémon se soit retrouvé en liberté, un beau matin, dans les ruelles sombres de la ville ? Ludmila espérait à ce moment-là que la Mastouffe eut compris un traitre couac du pokémon à bec. Elle sentait désemparée et confuse ; ce qui devait être un simple petit substrat d'un pokémon à la nature, était devenu une histoire de fugue du Psykokwak de ce petit garçon qui en avait bien plus derrière la tête que ce qu'il ne prétendait. A en juger sa rage imminente, il n'y avait pas l'ombre d'un doute que l'environnement du Psykokwak laissait à désirer. L'agent le comprendrait-il ?

La tension dans l'air était palpable, et Ludmila se demandait comment elle allait réussir à sortir de cette impasse.