- Aucun soucis, vraiment. Allez-y !Miri salue ses voisins venue avec elle au parc d’attraction. Ils s’apprêtent à entrer dans les montagnes russes. La jeune femme reste sur la touche avec son petit 1m52. Mais ça ne l’a gêne pas plus que cela. Elle se méfie de ce genre d’attraction à sensation, surtout après le milkshake spécial Sucroquin qu’elle vient de se descendre. L’employer ferme les portes et l’attraction démarre. Elle les regarde s’envoler en zig-zag avec un grand sourire.
Elle entend déjà les petits cris de l’un de ses amis. Ils vont bien s’amuser. Elle commence à marcher le long des attractions pour s’en trouver une pour elle. A quelque pas se trouve un autre manège de montagne russe, mais cette fois ci pour enfant. Parfait, là elle ne risque pas d’éclaboussure. En plus la file est courte.
Elle s’assoit vers le milieu du corps de l’Aspicot de métal, derrière un papa et sa fille. Le Pokémon s’agite peu de temps après pour prendre une douce vitesse de croisière. Miri peut en plus savourer le parc vu de haut. Elle voit en dessous la foule qui papote, participe à des jeux, ris aux éclats... Cette ambiance joyeuse lui rappelle le dernier festival qu’elle a fait. C’était il y a plus d’un an, avec Basil.
Depuis elle n’a plus eu le cœur à en faire. Et quand elle repense à son sourire, de sa main chaude au creux de la sienne… Les couleurs se floutent et ses pensés se brument. Elle sent comme une pierre lourde dans sa poitrine. Et tout ce qu’elle pense c’est : « pourquoi m’a-t-il laissé seul ». Une pensée très égoïste. Elle le sait ! Surtout qu’il n’y pouvait rien.
A qui se plaindre alors ? A qui la faute si elle dort dans un lit vide et qu’il n’est plus avec elle. Le paysage défile autour d’elle sans qu’elle ne puisse rien y faire. Et elle relâche enfin, toute seule ce qu’elle garde. Elle est ce qu’elle déteste mais elle n’arrive plus à contenir ses larmes. L’attraction ralentit et bientôt il s’arrête. Tout les gens descendent sauf elle qui pleure dans son wagon.