Tout ira bien; c’est ce qu’elle se répète alors qu’elle serre son sac à dos contre elle, comme de peur qu’on le lui arrache et qu’on en regarde le contenu; c’est-ce qu’elle se répète alors qu’elle se dirige vers le petit bâtiment en bord de plage où sont les salles de bains ainsi que les petits casiers pour se changer, placés là pour le bien des multiples touristes qui ont déjà commencé à se présenter à la plage malgré l’heure matinale. Elle s’est dit qu’entre les fêtes, les festivals et les touristes, il y avait peu de chances qu’on la reconnaisse dans ce coin de l’île. Quand bien même, ses yeux scannent une dernière fois la plage comme pour y trouver la personne qui la connaitra, et puis elle s’enfonce dans un petit vestiaire pour se changer.
Elle est pudique. Normal quand elle doit sans cesse cacher quelque chose à propos de son corps, que ce soit les parties qu’elle n’aime pas ou celles qu’elle commence à aimer. Disons que l’heure de gym à l’école est pénible quand elle doit aller dans la salle des garçons pour se changer alors qu’elle a une poitrine naissante, merci l’estrogène qu’elle se source elle-même. Elle a des trucs; y aller le plus tôt possible, passer pas les toilettes pour avoir un peu d’intimité, mais la peur… la peur n'est jamais moins présente.

En tout cas, elle fait ça vite; elle met le maillot qu’elle a commandé via l’internet et qu’elle a fait livrer chez Althéa pour plus de sécurité. Le haut est à étages de tissus frivoles, qui donnent un peu d’ampleur à sa petite poitrine; la fait se sentir comme plus elle-même même si au fond elle sait que ce n’est pas la fin du monde de ne pas avoir une grosse poitrine. C’est un haut de style tube avec des brettelles (venant d’îles du genre, elle sait pertinemment ce qu’une vague trop haute, trop forte peut faire à un haut mal ancré…), et pour le bas il y a une jupe à étages assortis, tout dégradé de blanc à rose, avec un paréo blanc qu’elle attache par-dessus pour se donner un peu de courage, même si le layering ne fait pas trop de sens. Avec un bas de costume-jupe, on cache ce qu’il y a à cacher. On ne dirait pas, mais pour un premier costume de bain acheté de son argent de poche, elle y a mis pas mal de détails dans ce qu’elle voulait acheter!

Pas deux minutes plus tard, elle sort, des souliers de nage roses dans les pieds, ses cheveux tressés en deux nattes sur le côté de sa tête, un large sourire sur les lèvres, un peu plus confiante qu’à l’habitude.

Sauf qu’en tournant le coin du bâtiment, elle entre dans ton chemin. Ah; pas comme dans les films, vous ne vous foncez pas dedans, mais vous y passez assez près pour vous arrêter tous les deux dans vos pas. « Oh, pardon » dit-elle en tentant de moduler sa voix pour qu’elle fasse un peu plus féminine, quoiqu’elle ne soit pas devenue grave naturellement. « Tu vas te baigner aussi? » qu’elle demande – poussée par une impulsion subite, par une confiance qui ne l’habite que trop rarement. C’est qu’elle a d’abord eu peur que tu la reconnaisses, vu que vous avez sensiblement le même âge. Mais elle reconnaitrait l’ananas sur ton crâne n’importe où, et elle ne le fait pas, alors elle se dit que tu dois être un touriste en vacances ici.

« Je suis venue toute seule » dit-elle et tout de suite, elle voit des flashs de meurtres devant ses yeux, mais essaie de ne pas laisser la panique la gagner. Après tout tu es un inconnu, alors pourquoi elle… pourquoi elle se sent si à l’aise avec toi? Une question qui ne trouvera pas sa réponse tout de suite. Là, elle est plus préoccupée par le fait qu’elle essaie de s’inviter dans les activités de villégiatures d'un parfait inconnu. « Ah », fait-elle, un petit rire nerveux s’échappant d’entre ses lèvres; « je suppose que s’inviter auprès d’un parfait inconnu, c’est… » elle hoche négativement de la tête, ses tresses battant dans son dos en rythme; « oh, je sais » elle ne s’inquiète pas de son chaos; il est sien après tout, elle l’a apprivoisé y a longtemps. « Tu peux m’appeler Anicette » un sourire qui sur le coup s’étire timidement, mais s’étire tout de même : « Voilà, comme ça on est plus des inconnus. Tu t’appelles comment? »

« Moi non plus, je ne t’avais pas vu! » rigole-t-elle doucement; tu es un être solaire et elle est heureuse d’être tombée sur quelqu’un de si sympathique au final, elle s’abreuve de ton énergie et l’émule (quoique sans la même intensité); c’est qu’Anicette ne sait pas vraiment qui elle est, alors elle se permet d’explorer un peu le genre de personne qu’elle voudrait être. La vérité c’est qu'elle n’a pas l’énergie d’être comme toi, et elle n’est définitivement pas aussi optimiste, mais pour une journée, elle peut bien faire semblant. Tu proposes d’aller à la plage ensemble de manière générale, et Anicette s’étonne qu’il soit aussi facile de se faire des amis (pou peu qu’ils soient extrovertis). Est-ce que ça a toujours été comme ça ? se demande-t-elle, surprise, alors que la conversation pivote comme si vous vous connaissiez depuis toujours.

« Avec tes mamans? Sortie en famille alors, tu es sûr que ça ne pose pas problème que je me greffe? » et elle fait celle qui sourit, celle suit la musique, mais cette information lui cause quelques soucis : d’abord, la présence d’adulte lui fait toujours craindre le pire, parce qu’on ne sait jamais qui connait qui. Toutefois, elle est intriguée parce que tu as dit mamans au pluriel; elle qui vient d’un milieu assez rigide, elle savait que ce genre de famille existait sans pour autant avoir eu l’occasion de s’y intéresser de près. Elle avait en elle mille et une questions qui bouillonnaient…

… aucunes qu’il était acceptable de poser à de parfaites inconnues.

Avant qu’elle ne puisse se mettre les pieds dans les plats, tu l’attrapes par la main et elle te suit docilement, hochant de la tête ici et là alors que tu parles; oui, elle a de la crème solaire, mais « je dois en mettre » qu’elle précise; elle n’a pas pris le temps de le faire dans la minuscule cabine pour se changer. « Merci, j’aime beaucoup les tresses aussi. Je dois me pratiquer, elles ne sont pas très égales » parce qu’Anicette n’est pas la meilleure pour accepter les compliments, elle doit toujours ajouter un oui, mais quand on lui en offre un. « Aloha! » dit-elle poliment aux trois mères qui s’étaient étendues au soleil. À leur côté, il y avait un enfant qui était en train de creuser dans le sable avec une pelle de plastique qui avait clairement été abandonnée sur la plage. Iel ne semblait pas vous porter attention, alors Anicette fit de même.

« Vous êtes ici pour les vacances? » demande-t-il, question lancée un peu dans le vide pour que soit toi, soit tes mamans puissiez répondre. Elle sort sa crème solaire de son sac et s’installe pour s’en mettre partout, non pas sans avoir au préalable déployé sa serviette de plage préférée au sol, près des vôtres. Elle qui n’avait pas l’habitude des sorties en famille (ses parents travaillaient beaucoup, quand même), ça lui faisait tout drôle de se greffer à la tienne. Trop timide pour demander de l’aide, Anicette se met de la crème solaire dans le dos comme elle peut… lorsque des cris se font entendre depuis votre position.

« Oh non! » lance-t-elle; pourtant ce n'est pas de panique qu’elle se dresse, mais avec l’œil calculateur d’une personne qui, malheureusement, cherche à tirer le meilleur de la situation. « Vite, il faut le sauver. Tiens! »main dans son sac à dos, elle en retirer une pokéball et, sans hésitation aucune, la lance sur le Taupikeau « parce que comme ça il ne sera pas en danger ». Rien à voir avec le fait qu’il est chromatique, donc rare, donc qu’il vaut quelque chose pour la Team Elo. Après tout, elle ne souhaite pas les aider dans leur quête infâme, mais elle sait aussi que si elle leur refile le Taupikeau, on lui foutra la paix par rapport à ses quotas…

Anicette fait un petit salut de main cordial et timide à tes mamans, ton adelphe vous ignorant royalement pour le moment, trop occupé·e qu’al était à faire son château de sable. Elle trouve ça rigolo que pour toi c’est pas « les vacances d’été » que vous passez ici – certes vous venez pour son boulot, mais est-ce que les deux ne concordaient pas? Enfin bon, ça ne la regardait pas, mais, curieuse, elle ne peux s’empêcher de poser deux-trois questions. « Oh, est-ce que ça veut dire que vous ne restez vraiment pas longtemps? » une petite pointe de tristesse dans la voix, après tout c’est pas les jours qu’on se fait un ami aussi rapidement. Enfin, c’est pas grave; elle se reprend et te sourit doucement, convaincue que si tu n’es là que pour être son ami pour un jour, alors c’est un jour qu’elle prendra.

« Faudrait qu’on s’échange nos réseaux sociaux avant la fin de la journée, alors » dit-elle avec un peu plus de confiance; « Comme ça on pourra rester en contact! » Est-ce que c’était bizarre de vouloir rester en contact avec quelqu’un qu’on ne connait qu’à peine, voir pas du tout? En plus, c’est assez dangereux puisque tous ses réseaux sous son nom de naissance, parce qu’elle a trop peur que ses parents ne trouvent des comptes alternatifs. Mais bon, pour texter, ça le fait. « Moi, je viens des îles oranges » finit-elle par dire en replaçant ses tresses, « Je suis arrivée il y a quelques mois. Je ne connais pas tous les recoins intéressants de l’île, mais si vous voulez, je vous présente un petit restaurant pour ce midi… si vous avez l’intention de manger au restaurant bien sûr » qu’elle se reprend, ayant assumée la chose alors que vous auriez très bien pu avoir emportés des sandwichs et des trucs comme ça.

« Oh, tu veux bien? » dit-elle, soulagée que ce soit toi qui le propose. « Merci, c’est gentil. Je ferai ton dos après si tu veux » est-ce qu’elle se sentait si à l’aise avec toi parce que tu n’avais aucune idée du fait qu’elle est trans? Habituellement, Anicette a du mal avec les garçons, c’est vrai. Mais toi, t’es comme l’exception qui confirme la règle, mais aussi, qui soulève beaucoup de questions en elle. Déjà, elle avait toujours cru que de se faire crémer le dos par un garçon, ça aurait un petit quelque chose de… sensuel? Disons que c’est le bon mot – hors, quand toi tu le fais, elle n’a pas de papillons dans le ventre. Ça lui fait se demander si tous les romans pour adolescentes lui ont mentis jusqu’ici. Ou peut-être, alors, qu’elle n’était pas aussi attirée par les garçons qu’elle le croyait? Ah, certes, il ne lui vient pas à l’idée que ce puisse être toi qui n’est pas intéressé…

« Oh, et bien » dit-elle en percevant quelque chose dans ton je-m’en-foutisme général qui méritait d’être adressé : « Je n’ai jamais connu d’autre chose que l’école normale, je vais t’avouer, mais si tu as des questions sur comment ça se passe ici par rapport à ailleurs, je peux certainement te répondre! T’as quel âge d’ailleurs? Si vraiment tu viens à l’école ici, ce serait trop bien si on avait des classes ensemble- »

Et puis là, sa bonne humeur, son exubérance prend une douche froide d’un coup. Si tu venais à l’école, tu ne pouvais pas la voir, pas en tant qu’Anicette en tout cas. T’avais l’air sympa, même que tu avais trois mamans, mais ça ne voulait pas nécessairement dire que tu étais ouvert sur la question trans ou même que tu savais garder ta langue. Faudra qu’elle te teste… enfin même si bonne humeur en prend un coup, elle fait cette qui va bien, et continue après un petit délais : « le plus cool c’est qu’ici y’a l’école que l’avant-midi, alors on est assez libres de nos journées. Moi, je passe la plupart de mes après-midi au pôle scientifique, j’y suis assistante de recherche » et elle en est fier, en plus, on va pas se mentir. Certes, n’importe qui peut devenir assistant à partir de dix ans (dix ans!), mais y’avait quand même un processus de sélection avec des places limitées, alors elle était bien contente. C’est quelque chose qu’elle n'aurait certainement pas pu faire sur son île d’origine, pas avec la réputation descendante de ses parents…

« Ah non, t’inquiètes, je vais le faire pour toi aussi, c’est la moindre des choses » enfin – est-ce qu’elle y va un peu plus rapidement que toi? Certainement, mais elle couvre toute ta peau, alors c’est le plus important. « Oh j’ai des trucs à manger aussi, on pourra partager si vous voulez! Enfin… J’en ai certainement pas assez pour tout le monde, ceci dit » qu’elle ajoute en riant un peu, embarrassée de sa propre proposition. Son regard dévie alors un instant pour se diriger non pas vers l’eau si invitante, mais avec un petit bosquet à l’orée de la plage, là où deux Guérilande s’amusaient à renifler les fleurs…

« Oh, on est proches alors! » dit-elle maladroitement, un demi-sourire un peu pincé sur le visage. Vous alliez définitivement avoir des classes ensemble… mais en connaissant ton âge, elle avait l’excuse parfaite pour que vous ne vous croisiez pas en classes! « Je viens d’avoir quinze ans, moi, donc on n’aura pas cours ensemble. Dommage! » oui; voilà qui était simple, bien dit, un mensonge qui ne fera mal que si tu arrives à le percer. Mais Anicette a assez confiance en sa capacité à mentir et gérer les choses, alors elle ne s’inquiète pas trop pour le moment.

« Oui, c’est vrai que toute la journée c’est parfois un peu long, enfin, moi je ferais des journées de cours de dix-huit heures si je pouvais, mais si on compte les heures que je passe au pôle de recherche scientifique, c’est presque ça! » bon là, dix-huit heures, elle exagérait quand même, mais l’idée était là. « J’avoue je sais pas du tout comment ça fonctionne, l’école à la maison. Comment tu ferais ton BAC pour faire des études supérieures? » en voilà une bonne question, mais elle agite rapidement la main; « oh, pardon, c’est l’été et les vacances là, parlons d’autre chose que des cours »

Oui, enfin, elle a surtout peur que tu la trouves ringarde à vouloir parler d’école tout le temps. Puis peut-être que tu n’avais pas l’intention de passer le BAC ou de faire des études supérieures, même si ce n’était pas quelque chose qu’elle comprenait, elle savait que c’était mieux comme ça pour certaines personnes. Peut-être que si on lui offrait un job d’aide-professeur, elle lâcherait tout le reste pour s’y concentrer, mais c’était un peu un oxymoron puisque pour décrocher ces jobs, en général, il faut avoir fait justement des études!

« Ah oui, les coups de soleil, c’est bien la merde. Surtout que tu es très blanc toi » constate-t-elle; oh, elle avait déjà eu des coups de soleil sans faire attention, mais elle disait ça surtout parce qu’avec un coup de soleil, tu allais ressembler à un Krabby! Elle doutait franchement du fait que tu étais du genre à bronzer plutôt que cramer, enfin, vu ton manque relatif de bronzage, déjà…

« Oui, c’est vraiment sympa! C’était mon rêve depuis longtemps, alors je suis contente d’avoir pu y arriver ici. Puis l’ingénieur avec qui je travaille est quand même sympa, enfin, il est très… » elle fait un geste vague de la main, l’air perdue dans ses pensées, à la recherche d’un mot exact pour le définir. « Disons qu’il ne s’arrête pas aux formalités » finit-elle par dire, avant de se pencher vers toi, et ce même si elle finissait de te crémer le dos. « Il m’a demandé de le tutoyer dès le premier jour » chuchote-t-elle comme si c’était là soit un grand secret, ou alors quelque chose d’impensable à faire. En tout cas, elle s’était habituée à le faire, et comme c’était un homme un peu distant, peut-être qu’au fond c’était aussi bien?

« Oh, oui, il est mignon » approuve-t-elle alors que tu essaies de l’attirer avec de la bouffe. Le pire, c’est que ça fonctionne, et elle est tout de suite prise d’un mal-être profond (qu’elle ne montre pas vraiment) alors qu’elle se fait la réflexion qu’elle devra penser à faire la même chose pour capturer plus facilement des pokémons pour la team Elo…

« Il me fait penser aux Lei à Alola » dit-elle tout bas, comme pour ne pas le brusquer, avant qu’une petite exclamation surprise ne quitte sa gorge : « Oh, regarde, il y en a un autre » elle, elle ne l’avait pas vu, et elle se contente de te laisser les apprivoiser. Après tout, tu étais un vrai petit rayon de soleil, c’était donc tout normal, dans sa tête, que des pokémons plantes soient intéressés par ta personne – sauf que contre toute attente, les deux pokémons virent… se poser sur vos têtes, respectivement! « C’est peut-être l’heure de la sieste » observe-t-elle en souriant; « Tu veux te baigner avant que la plage ne se remplisse plus encore? » dit-elle en se relevant délicatement pour ne pas faire fuir le petit pokémon qui s’était installé sur sa tête.

« Oh, non, attend, avant, il faut qu’on prenne une photo! » dit-elle en réveillant son Motisma. « Silver, tu veux bien prendre une photo de nous? » dit-elle au téléphone qui semblait prendre vie sous vos yeux. « Bzzt » lui répond d’abord l’appareil, et puis, « Rapprochez-vous! » dit-il en flottant autour de vous, l’air de chercher le meilleur angle de photo.

« Oh » dit-elle, visiblement surprise par la véhémence de tes propos. « Oui, je suppose que pour être maquilleur ou vedette, on n’a pas vraiment d’études supérieures » même si elle, elle ne pourrait jamais travailler dans un domaine aussi peu certain que d’être « une vedette », ça, c’est certain. « Si jamais tu veux pratiquer tes talents de maquilleur, par contre, n’hésite pas, je suis prête à proposer mon visage pour ton apprentissage! » pourquoi pas? Ce n’était pas le chemin pour elle, mais en tout cas elle pouvait t’encourager d’une manière ou d’une autre, et c’était le plus important, non? Bon, ça lui faisait soulever bien des questionnements, le premier et, peut-être le plus important, à savoir si tes mamans étaient « d’accord » pour que tu prennes ce chemin de vie.

« Vous arrivez de Galar? » demande-t-elle doucement; « il parait qu’il y a beaucoup de pluie et de brouillard là-bas, c’est vrai? » demande-t-elle ensuite, curieuse des différences notables de température selon les régions. Faut dire que sur les iles orange, la pluie, elle était torrentielle et consistait en une saison entière! Visiblement, vous n’avez pas le même rapport à l’autorité, parce que tu sembles très surpris qu’elle soit gênée de tutoyer Arès. « Oh, hum, je suppose qu’il n’y a pas trop de mal, ce n’est juste pas comme ça qu’on m’a éduqué » dit-elle en riant nerveusement. Enfin, elle avait eu la permission de le vouvoyer si elle le préférait et elle s’était efforcée de ne pas le faire jusqu’ici, donc ce n’était pas la fin du monde non plus.

« Les Lei… pour faire simple, ce sont des colliers faits de fleurs qu’on porte! » dit-elle avec conviction; évidemment, ils avaient une grande importance culturelle à Alola et dans certaines régions des îles Orange, mais pour le moment ce n’était pas vraiment l’important, aussi elle se retient de t’assaillir avec des explications plus poussées.

« Oh, oui, Silver parle, comme c’est un Motisma! Enfin, il ne peut parler que quand il est dans mon téléphone, c’est un peu étrange quand on y pense! » vous prenez la photo et pour faire preuve de bonne mesure, Anicette te l’envoi en texto. C’est certain, elle allait la garder précieusement, cette photo de votre rencontre. « Et du coup, Aisling, tu veux être quel genre de vedette? Lap polarité c’est assez large, quand même! » remarque-t-elle, t’observant curieusement. Peut-être voulais-tu être un acteur, ou un chanteur, ou même un influenceur (ou tout ça en même temps!0 – elle n’y connaissait évidemment pas grand-chose, et donc elle te réservait bien des questions…