C’est une longue histoire, vraiment. Je suis du nord de Sinnoh, et si j’ai jamais été formellement dans la police, disons que je travaillais comme informant à la brigade contre les syndicats du crime. Je me suis infiltré dans la team rocker pendant quelques années, à faire l’homme de bras pour leur petits crimes, genre couper des queues de Ramoloss et les revendre à des prix exorbitants. C'était pas facile, je vous l’jure; j’ai un cœur tendre, moi, et j’voulais certes pas maltraiter des pokémons (et encore moins les miens), mais je savais que les informations que je glanais ici et là servirait au bien commun et, possiblement, à arrêter les plans les plus machiavéliques de la team rocket.

Et c’est là le problème – mes trouvailles, je devais les partager. C'est ce que j’ai fait lorsque j'ai appris l’attaque sur la tour de radio de Doublonville – sauf que mon message a été intercepté d’une manière ou d’une autre, j’suis pas trop sûr comment, et disons qu’on m’a fait passer un sale quart d’heure. J’vous passe le plus gros des détails, de toute manière j’aime pas trop en parler, mais c’est là que j’ai perdu mon bras gauche et que j’ai gagné les magnifiques (non) marques qui traversent mon corps.

J’ai été récupéré par la police de Johto après le démantèlement de toute l’affaire, mais il était évident que la team Rocket verrait d’un mauvais œil qu’un traitre à leur cause marche sur terre – ils m’ont laissés pour mort, vraiment. Alors on a profités de l’occasion; après mes soins à Sinnoh et le long processus de réhabilitation, on m’a redonné mon identité pré-team-rocket et balancé dans une autre région juste par bonne mesure, histoire de brouiller les pistes.

Et bref – c’comme ça qu’j’me suis r’trouvé ici. Ma « couverture » c’est que j’suis en vacances ici pour profiter d'ma retraite. Au fond c’est un peu vrai parce que j’ai été retiré de toute opération d’infiltration, et après, vu ce qui m’est arrivé au cours de mon boulot, tous mes frais sont payés, fond de pension inclus. J’peux pas trop m’plaindre, j’suppose… mais j’aurais préféré conserver mon bras, quand même. En plus, comme ils appartenaient à mon autre identité, j’ai dû laisser derrière mes pokémons et tous les gens que je connaissais…

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